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INTRODUCTION

C’est un principe fondamental pour quiconque veut entreprendre une étude historique sur quelque sujet que ce puisse être, qu’il faut d’abord et avant toute chose remonter aux sources mêmes qui ont pu alimenter les historiens antérieurs. Mais ce principe, également absolu pour tous, et qui est comme la première base et la raison d’être de l’Ecole des Chartes, ce principe n’est pas applicable avec une égale facilité dans toutes les parties du domaine historique, même en se bornant à l’histoire de la France et des Français. Pour être sûr que l’on se sert bien des sources primitives, fondamentales de telle ou telle histoire, il faut en effet les soumettre à la critique ; pour les critiquer, il faut les connaître. O, depuis trois siècles et demi, des érudits de toutes nations ont accumulé leur patient labeur pour nous faire connaître et apprécier avec justesse toutes les sources de l’histoire ancienne ; depuis deux siècles, des savants (dont nous sommes fiers de nous dire les descendants traditionnels et les élèves) ont eu l’honneur de révéler au monde les sources historiques du moyen âge français ; mais les siècles derniers attendent encore leurs historiographes, offrant aux générations nouvelles un champ de


Mém, et doc. de VÉcole des Chartes. — VI