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lement l’abandon jusqu’à la même époque, et de la valeur des étoffes de coton qui n’avaient pas été fournies, et de la différence de celles qui ayant été fournies n’étaient pas conformes à l’étalon ; qu’il a tenu les temples quittes de l’arriéré de l’impôt d’une artabe par aroure de terre sacrée, et de celui d’une amphore également
par aroure de vignoble ; qu’il a beaucoup donné à Apis, à Mnévis et aux autres animaux sacrés de l’Égypte, s’étant montré bien mieux intentionné en ce qui les con-
cerne sous tous les rapports que les rois ses prédécesseurs ; qu’il a assigné avec générosité et magnificence ce qu’il faut à leur sépulture, et aux sacrifices, panégyries
et autres cérémonies qui s’accomplissent dans leurs temples ; qu’il a respecté, conformément aux lois, les prérogatives des temples et de la population égyptienne ; qu’il a richement décoré Le temple d’Apis, consacrant à cette destination une masse
considérable d’or, d’argent et de pierres précieuses ; qu’il a élevé des temples, des naos et des autels ; qu’il a restauré les édifices sacrés qui en avaient besoin, animé qu’il
est des sentiments d’un dieu bienfaisant pour ce qui appartient à la divinité ; et que, sur les informations qu’il a prises, il a renouvelé à son nom, dans la forme établie, les objets les plus précieux des temples, ainsi qu’il convient : en échange de quoi, les dieux
lui ont donné la santé, la victoire, la force et tous les autres biens, assurant la couronne à toujours sur sa tête et sur celle de ses descendants : — (Sous l’invocation de la Fortune !)
Les prêtres de tous les temples de l’Égypte ont arrêté que tous les honneurs qu’on rend
tant au perdurable roi Ptolémée, chéri de Phtha, dieu Épiphane très gracieux, qu’à ses
parents les dieux Philopators et à ses ancêtres, les dieux Évergètes, les dieux Adelphes et Les dieux Soters, seraient notablement accrus : qu’on placerait, dans chaque temple, au lieu le plus apparent, l’image du perdurable roi Ptolémée, dieu Épiphane
très gracieux, au nom duquel on joindrait le titre de Vengeur de l’Égypte ; qu’auprès de cette figure serait celle du dieu principal du temple, dans l’action de lui offrir l’arme de victoire : ce qui serait exécuté avec toute la magnificence
possible ; que les prêtres adoreraient ces images trois fois par jour, qu’ils les pareraient des ornements sacrés, et qu’ils accompliraient à leur égard les cérémonies
usitées en l’honneur des autres dieux dans les panégyries de l’Égypte ; qu’il serait consacré au roi Ptolémée, dieu Épiphane très gracieux, fils du roi Ptolémée et de la reine
Arsinoë, dieux Philopators, une statue et un naos d’or dans chacun des temples, et que dans les grandes panégyries à l’occasion desquelles on fait sortir les naos, on por-
terait également celui du dieu Épiphane très gracieux ; et afin que ce naos fût remarquable dés à présent et à l’avenir, qu’on placerait au-dessus les dix coiffures
royales en or décorées de l’uræus qui se dresse, tel qu’on le voit aux coiffures qu’on fixe sur les autres naos ; qu’au milieu de ces coiffures serait placée celle qu’on nomme le schent, et que le roi portait quand il entra dans le temple de Memphis pour ac--