Il eût été, certes, bien difficile à quelqu’un de se persuader en ce moment, que M. Darby était un Apôtre bien qu’il ne laissât pas de l’insinuer en citant une phrase de M. Newton qui lui avait sans doute attribué ironiquement cette qualité. Ce qui lui était demandé, du reste, ce n’étaient pas de larges concessions, et bien moins le sacrifice de certainnes opinions que d’autres avaient pu juger erronnées sur certains points ; car eût-on exigé de lui une justification de ses vues particulières sur le pédobaptisme, la position du chrétien quant au service militaire etc., nous ne savons trop à quelle source il serait allé chercher ses preuves ni quelle autorité il aurait pu invoquer en sa faveur. En tout cas, il montra combien peu il croyait lui même à la puissance du St. Esprit dans l’Église pour combattre l’erreur au moyen de la Parole de Dieu. S’il avait réellement le sentiment de sa propre faiblesse, n’était-ce pas une raison de plus pour attendre patiemment, au lieu de déserter tout d’un coup, et d’agir avec précipitation comme il l’a fait. Les conseils et les représentations ne servirent de rien auprès de lui. Il était sage par excellence, et tous ceux qui n’abondaient pas dans son sens, ceux dont le Seigneur dit que sont « bienheureux les pacificateurs », étaient à ses yeux des traîtres ou des hommes relâchés. Il fallait porter la dispute en pleine assemblée ou bien débattre sa cause « devant un certain nombre de