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Page:Etienne-Gabriel Morelly - Code De La Nature.djvu/170

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aux jeunes gens que les sentiments de sociabilité qui sont dans l’homme, sont les seuls oracles des intentions de la Divinité ; et que c’est en les observant qu’on parvient à comprendre ce que c’est qu’un Dieu. On leur dira que les lois sont faites pour perfectionner ces sentiments, et pour appliquer, avec ordre, ce qu’ils prescrivent au bien de la société.

X.

Tous les préceptes, toutes les maximes. toutes les réflexions morales seront déduits des lois fondamentales et sacrées, et toujours relativement à l’union et à la tendresse sociale : les motifs d’exhortation seront le bonheur particulier, inséparablement attaché au bien commun, et les considérations encourageantes auront pour objet, l’estime et l’amitié des proches, des concitoyens et des chefs.

XI.

Les chefs et sénateurs veilleront avec soin à ce que les lois et règlements pour l’éducation des enfants soient partout exactement et uniformément observés, et surtout que les défauts de l’enfance, qui pourraient tendre à l’esprit de propriété, soient sagement corrigés et prévenus ; ils empêcheront aussi que l’esprit ne soit imbu dans le bas âge, d’aucune fable, conte ou fictions ridicules.

XII.

A l’âge de quinze ou seize ans, lorsque des jeunes gens seront mariés, ils quitteront les académies publiques, pour retourner dans la demeure paternelle, d’où ils iront journellement, aux heures marquées, aux ateliers, pour y exercer leur profession, jusqu’à ce qu’ils soient en âge de professer l’agriculture ; alors ils passeront dans les demeures destinées à cet état.