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Page:Etienne Falconnet - Oeuvres complètes, tome 1, 1808.djvu/118

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niere agréable. Il a très bien exprimé l’Hercule à Delphes, Alexandre, le chaſſeur Theſpis, les muſes révérées à Theſpies, un combat de cavalerie, la ſtatue de Trophonius près de l’oracle, pluſieurs Médées ſur des quadriges, un cheval muſelé, & des chiens de chaſſe.

8°. Il eut pour disciple Tiſicrate, aussi de Sicyone, mais qui s’attacha davantage aux principes de Lyſippe ; en ſorte qu’on a de la peine à diſtinguer la plupart de leurs ſtatues, comme le vieillard de Thebes, le roi Démétrius, Peuceſte qui ſauva la vie à Alexandre, & qui fut bien digne d’être repréſenté par un auſſi habile maître.

9°. Les artistes qui nous ont conſervé dans leurs écrits ce que je rapporte (39), font auſſi les plus grands éloges d’un Téléphane de Phocée, qu’on ne connoît point d’ailleurs, parcequ’ayant vécu dans la Theſſalie, ses ouvrages y ſont reſtés inconnus. (Cependant ils ſe réuniſſent pour le comparer à Polyclete, à Myron, à Pythagore ; & parmi ses ouvrages, ils font l’éloge d’une Lariſſe, d’un Spintharus, athlete victorieux[1], & d’un Apollon. D’autres penſent que ſon ſéjour en Theſſalie ne ſur point la cauſe de ſon obſcurité, mais de ce

  1. Pentathlus, athlete qui avoit remporté le prix dans les cinq jeux de la Grece, la lutte, le pugilat, le diſque, le ſaut & la courſe.