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Page:Etienne Falconnet - Oeuvres complètes, tome 1, 1808.djvu/132

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Voici l’alliage dont on ſe ſert pour les ſtatues & pour les tables. On fond d’abord la maſle du bronze : on ajoute à la fonte une troiſieme partie de ce métal qui ait ſervi ; il a une qualité particulière, qui lui vient du frottement qu’il a éprouvé, & de l’écurage qui ſemble l’avoir adouci : on mêle auſſi douze livres & demie d’étain par quintal de la maſſe. On appelle cuivre à faire des moules, l’alliage d’une eſpece de cuivre très tendre, parcequ’on y ajoute une dixieme partie de plomb & un vingtième d’étain (58) : en cet état, il imbibe mieux la couleur qu’on nomme de Grece. La derniere eſpece eſt celle qu’on appelle ollaria[1], qui tire ſon nom des marmites ; on y ajoute trois ou quatre-livres d’érain sur cent livres de cuivre. Si l’on ajoute du plomb à celui de Cypre, il devient couleur de pourpre dans les couvertures des ſtatues (59).

section vingt-unieme.
De la maniere de conſerver l’airain.

Le bronze écuré contracte plus promptement le verd-de-gris, que quand on le laiſſe tel qu’il eſt, à moins qu’on ne le frotte d’huile. On dit qu’il ſe conſerve très bien dans la poix liquide. Il y a longtemps qu’on a employé l’airain pour les monuments

  1. Olla, marmite ; ollaria, de marmite.