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Page:Euclide - Les Œuvres, Peyrard, 1814, I.djvu/39

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�INSTITUT DE FRANCE Rapport de MM. Deramsre et ProNY, sur une édition grecque, latine et française des quinse livres des Éléments et du livre des Données dʼEuclide, par 4M. Peyrard. L. classe avait déjà, sur le rapport de MM. Lagrange, Legendre et Delambre, donné son approbation à une traduction complète des OEuvres qui nous restent d’Euclide ; M. Peyrard, auteur de ce travail, avait comparé tous les manuscrits grecs qui sont à la bibliothèque impériale, au nombre de vingt-trois. Il était résulté de cette comparaison quʼaucun de ces manuscrits n’est entièrement conforme à lʼédition dʼOxford ; que cette édition, qui passe pour la meilleure, et qui est sans contredit la plus belle, nʼest pourtant, quant au texte grec, quʼune copie de lʼédition de Bále, dont elle a reproduit jusquʼaux fautes les plus palpables ; que la plupart de ces manuscrits offrent des variantes qui remplissent quelques lacunes, ou éclaircissent quelques passages de ces deux éditions principales ; quʼen général cependant tous ces manuscrits différent peu les uns des autres, et diffèrent beaucoup dʼun manuscrit portant le n* 190, qui provient de la bibliothéque du Vatican, d’où 1] fut envoyé en F rance par M. Monge. Ce manuscrit porte tous les caractères qui peuvent en attester lʼancienneté, tous les autres paraissent plus modernes ; M. Peyrard le croit de la fin du neuvième siècle. Mais cette date uʼest pas son principal mérite ; le texte y parait plus pur, plus clair, moins prolixe, ef par-là même plus intelligible. C’est à ce manuscrit que M. Peyrard sʼest principalement attaché, il en avait porté toutes les variantes aux marges dʼun exemplaire de lʼédition dʼOxford ; cet exemplaire et le manuscrit qui avait servi à le corriger, furent remis aux commissaires nommés par la classe ; ils vérifiérent les notes marginales de M. Peyrard ; ils y remarquerent des additions nécessaires, d’autres simplement utiles, des suppressions qui nʼétaient pas moins avantageuses, d’autres changements sur lesquels les avis pouvaient être partagés, quelques-uns même qui ne semblaient pas devoir être adoptés, et leur conclusion fut que la classe pouvait donner son approbation au travail de M. Peyrard ; que sʼil nʼétait pas permis d’espérer une édition du texte grec purgé de toutes les fautes que les manuscrits pouvaient corriger, et enrichi de toutes les additions quʼils pouvaient fournir, édition qui ne pouvait manquer d’être dispendieuse et qui demanderait beaucoup de temps, il était au moins à souhaiter que M. Peyrard ajoutât à sa traduction la liste des variantes quʼil aurait adoptées ou simplement recueillies, afin que les géométres pussent corriger les éditions anciennes en attendant lʼédition plus correcte qui pourrait faire oublier toutes les précédentes. Ces conclusions adoptées par la classe inspirérent un nouveau courage à M. Peyrard ; il entreprit lʼédition grecque, latine ct francaise, dont nous avons à rendre compte ; elle aura deux volumes in-4 ?  ; le premier est achevé. Sur la demande de lʼauteur, S. E. le Ministre de lʼintérieur, par sa lettre du 20 novembre 1815, invite la classe à examiner sz lʼouvrage est aussi exact que lʼauteur a desiré le faire, si les leçons choisies sont en effet celles qui méritatent