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XX


Par un chaud après-midi d’août, le docteur Charbonnière arrivait au château de Saint-Michel : M. de Fersac, ayant eu un étourdissement passager, désirait le voir. Assis dans une vieille bergère en velours d’Utrecht, le comte lisait les Pensées philosophiques de Diderot, lorsque le docteur entra dans sa chambre. Ensuite des politesses d’usage, Daniel prit le siège qui lui était offert, et la conversation s’engagea sur un thème d’hygiène générale. Puis M. de Fersac expliqua son cas personnel. Après l’avoir écouté attentivement et lui avoir posé quelques petites questions, le docteur lui dit en souriant :

— La chose n’est pas très grave en elle-même, mais c’est un avertissement. Il vous faut éviter les fatigues excessives, de quelque nature qu’elles soient, et observer un régime rafraîchissant…

— Soit ! nous mettrons de l’eau dans notre vin, au propre et au figuré !