Page:Eugène Le Roy - Les Gens d’Auberoque, 1907.djvu/248

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ment inaltérable aux intérêts de la « ville » d’Auberoque. Ces flagorneries sont maintenant communes ; mais, en ce temps-là, on n’avait pas encore imaginé d’appeler « ville » une bourgade de soixante maisons dont pas mal de masures : aussi le conseiller général fut-il fort applaudi par les bons « Auberoquois », comme les appelait le journal de la sous-préfecture.

Cela dit, M. Duffart remercia la généreuse madame Chaboin, qui avait souscrit une somme considérable, et déclara que, sans crainte d’être démenti par la postérité, on pouvait dès à présent lui décerner le titre de « bienfaitrice d’Auberoque ».

Toutes ces fadaises durèrent près d’une demi-heure ; après quoi, ayant fait une lourde allusion à la piété généreuse de S. M. l’impératrice qui avait daigné promettre un vitrail pour la future église, l’orateur se tut.

Alors, le curé Camirat commença, et, reprenant l’allusion de M. Duffart, il remercia aussi S. M. l’impératrice qui avait si gracieusement accordé un vitrail, — un grand vitrail de chœur, — à la requête d’un pauvre prêtre de village. Cette expression de « village » fit faire la grimace aux assistants, mais le curé n’y prit garde et continua son discours. Avec beaucoup d’à propos, il parla du temple de Salomon, comme il est de règle en semblable circonstance, et, — coup de patte au pharmacien, qu’on disait affilié à la loge de Pér-