Page:Eugène Le Roy - Nicette et Milou, 1901.djvu/123

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Elles bavardent donc un peu, pendant que la Nicette étend du linge sur une haie derrière la maison.

De fil en aiguille, la Michone en vient à dire qu’elle cherche une chambrière en remplacement de la Marsillaque, partie chez elle pour se marier…

« Une jolie nôvie ! » pense la Guillone.

— Par exemple, il faut une brave fille, honnête… oh ! oui… on n’en prend pas d’autres dans la maison.

— Ça, c’est vrai ; M. Rudel ne veut pas les restes des galants.

Et peu à peu, l’apparieuse en vient à parler de la Nicette. Est-ce que la Guillone ne la voudrait pas louer ?

La mère nourrice ne veut pas : la petite est faible…

— Faible !… se récrie la Michone.

D’ailleurs, l’ouvrage n’est pas pénible : servir à table, balayer, faire les lits…

« Et les défaire aussi ! » se dit la Guillone.

C’est égal, elle ne veut pas.