Page:Eugène Le Roy - Nicette et Milou, 1901.djvu/151

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ment des misères qui l’attendent lui revient, elle lâche la branche et se laisse couler au fond de l’eau.

Pauvre petite Nicette !

Cependant, le matin, la pelle levée, le meunier trouve que l’eau ne vient pas bien dans le coursier, et il va voir.

Pardieu ! il y a là, bouchant l’ouverture, une femme noyée !

Avec une perche, il l’amène peu à peu sur le bord et la tire à moitié de l’eau.

C’est la drole de chez la Guillone !

Il la tire encore un peu, mais lui laisse les jambes dans le ruisseau jusqu’à l’arrivée de la justice… Diable !

Dans l’après-dînée, le juge de paix d’Hautefort, qu’on est allé quérir, vient avec son greffier. De gendarmes, point : ils sont trop loin, à Excideuil. Un instant après le juge, arrive M. Rudel, requis par lui pour expertiser les causes de la mort.

On étend le corps sur une vieille meule usée, hors de service, et le greffier fouille la morte.