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Page:Eugène Le Roy - Nicette et Milou, 1901.djvu/254

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Puis, tous, petits et grands, sautent le feu réduit à un tas de braises, pour se préserver des clous, et à la lueur mourante du feu s’entrevoient quelques lie-chausses ou jarretières… Ensuite, tout étant éteint, chacun emporte un bout de tison charbonné pour préserver la maison du tonnerre.

Le lendemain, Milou va trouver la demoiselle Céleste, la supplie de lui pardonner… il n’a pas trouvé de place… que deviendra-t-il si elle le renvoie ? Il fait le chien couchant, le pleurard, jure par son âme que jamais, au grand jamais, il ne se mettra en faute, et fait si bien qu’en finale elle lui pardonne, moitié par un reste de faiblesse, moitié par pitié.

Milou pardonné n’est pas bien reconnaissant à sa demoiselle. Au contraire, il lui en veut presque de ce qu’elle l’a fait à son heure, et non pas de suite comme il y comptait. Les propos du tailleur gobin de la Genèbre lui avaient donné une grande idée de son pouvoir dans la maison, et, à cette heure, il voit que la demoiselle le domine, bien loin de faire à sa