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Page:Eugène Le Roy - Nicette et Milou, 1901.djvu/281

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l’homme et trouve treize écus de cent sous. Avec les deux qu’il a donnés à la Légère pour le vivre, ça fait bien le prix du cochon de Bardissou. Avec ces soixante-cinq francs qui lui restent, il a de quoi aller faire un petit tour à Périgueux.

Puis, Milou pense que d’ainsi faire, de risquer sa peau pour quinze ou vingt écus, c’est une bêtise. Un jour ou l’autre il tombera sur quelqu’un qui lui lâchera un coup de pistolet dans la figure… cela le rend songeur.

À la vesprée, il entend passer près du puits, et une voix d’enfant chante :


« En d’un bâtou en dous bâtous… »


— Tiens, qu’est-ce qui est arrivé ? se dit-il.

À la nuit la Suzou revient :


Moun paï m’a marida…


Alors il sort de la galerie et monte en haut.

La petite est là qui l’attend.

— Qu’est-ce qu’il y a ? demande-t-il.