Page:Eugène Le Roy - Nicette et Milou, 1901.djvu/293

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Rien encore.

— Ah ! pense-t-elle, peut-être il n’en peut plus là, sous terre !

Et elle s’inquiète et pleure en regardant les trous faits pour mettre les pieds, de chaque côté du puits. Bien qu’il ne soit pas large, il faut encore de grandes jambes pour descendre par ces échelons…

Puis elle pense à la corde, l’attache à une pousse de châtaignier et bravement se laisse pendre dans le puits en cherchant les trous avec ses pieds. Difficilement elle arrive au fond, mais enfin l’y voilà : elle s’enfonce dans la galerie demi-obscure et, au bout, trouve Milou couché sur la fougère avec une grosse fièvre, tellement forte qu’il ne lui demande pas comment elle a pu descendre.

À moitié folle de le voir ainsi, la petite se jette sur son ami, ce qui lui arrache un cri de douleur.

— Mon Dieu ! qu’as-tu ?

Alors, il lui montre son épaule blessée.

— Comment as-tu fait ça ?