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Page:Eugène Le Roy - Nicette et Milou, 1901.djvu/32

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l’ancien lieu qualifié jadis « ville franche de Chasseins », mouvant de la fondalité de madame Catherine, duchesse de Bar et de Lorraine, sœur d’Henricou, le roi gascon de la poule au pot. Du temps de la guerre de Cent ans, il y avait là un château fort, rasé on ne sait à quelle époque, mais rasé consciencieusement, au point que l’emplacement où il était assis, encore appelé : le château, « travaille » maintenant, c’est-à-dire est en culture, et qu’on n’y trouverait pas une pierre pour « asséner » un chien. De cet endroit élevé on voit le château d’Hautefort, celui de Bonneguise, et le fameux ormeau de Châtres qui s’aperçoit de dix lieues à la ronde au-dessus de l’église de l’ancienne abbaye.

Le jour même où l’Audète part pour Périgueux, le « mérillier », ou sacristain, de la paroisse de Nailhac, monte à Chasseins, et vient dans une pauvre maisonnette écartée, bâtie près des vieux murs de soutènement de l’ancienne église détruite, dédiée à saint Georges. Dans cette misérable demeure enfumée, qu’é-