mère nourrice lui en fait manger, un par un, une sixaine qu’elle a.
Les jours suivants, la petite se lève et va s’asseoir par là, au soleil, au-dessus de l’ancienne carrière. De là, elle voit une grande partie du cirque de coteaux au centre duquel se dresse l’âpre colline d’Hautefort. Sous ses pieds, les Bois-Lauriers mêlés de chênes et de sapins ; à gauche, les hauteurs boisées de La Razoire et de Sigale ; plus bas, La Genèbre ; plus loin, l’ancien repaire noble de La Peyre, et en face, au couchant, la haute butte du ci-devant château de La Mothe, dont il ne reste plus qu’un pan de mur entouré par un fossé. Dans la vallée, sur un repli de terrain, pointe au-dessus des peupliers le clocher de Saint-Agnan ; à droite, la masse ombreuse du parc, et le château d’Hautefort, dressé sur la grande esplanade où s’élevait la vieille forteresse de Bertrand de Born, ferment l’horizon du côté du septentrion.
Tirant vers le levant, à l’endroit où les hauteurs d’Hautefort s’abaissent pour se raccorder avec les ondulations de terrain qui remontent