Page:Eugène Le Roy - Nicette et Milou, 1901.djvu/97

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— Vous vous brouilleriez avec vos parents.

— Avec mon père ça se peut ; mais c’est déjà plus qu’aux trois quarts fait… Voyons, ma Nicettou, — dit-il en lui passant la main autour de la taille, — moi, je t’aime plus que je ne puis dire… Ne veux-tu pas être ma mie ?

— Où ça nous mènera-t-il, monsieur Jean ?

— Ne crains rien… Mais, d’abord, point de monsieur ! — fait-il en l’attirant vers lui ; — dis : « Jean. »

— Je n’ose.

— Ose.

— Jean ! fait-elle en rougissant.

— Bien ! Maintenant, dis : « Mon Jean. »

— Oh !

Et elle penche sa tête sur l’épaule de son grand ami.

— Dis, ma Nicettou, dis !

— Mon Jean ! murmure-t-elle en fermant les yeux.

Alors il baise la bouchette qui a dit cette tant douce parole, et, un instant, il la tient