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Page:Eugène Monseur - Le folklore wallon, 1892.djvu/12

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chées aus membres de la Société à titre de bulletin pour 1890[1]. Je ne puis mieus faire comprendre le caractère de cette publication, — première forme de ce livre —, qu’en reproduisant une partie de la préface que j’y ai mise :

« Ce questionnaire, disais-je au nom de notre Société, se distingue en deux points de tous ceus qui ont paru jusqu’à ce jour ; il est complètement adapté au folklore qu’il a pour but de recueillir et les questions y sont entremêlées de documents de ce folklore.

On comprendra de suite les avantages de ce système.

Peu de gens ont le courage de lire cinquante pages de questions à point d’interrogation continu.

Des documents intercalés dans les questions font saisir au lecteur non préparé la nature des choses que l’on recherche et lui apprennent indirectement à noter avec exactitude ce qu’il observe.

C’est la vraie méthode à employer pour tirer des gens simples ce qu’ils savent de folklore. Demandez trop sèchement à quelque bonne vieille : « Que dit-on de la lune ? Que dit-on des sorcières ? », elle se défiera, croira que vous voulez vous moquer d’elle et ne vous dira rien. Racontez-lui d’abord ce que vous savez sur tel ou tel point ; elle prendra confiance et vous défilera tout ce qu’elle sait ; vous aurez à peine besoin de lui poser des questions.

Enfin, c’est la meilleure œuvre que puisse entreprendre, en premier lieu, une société dont le but est de recueillir le folklore d’une région. En ce qui nous concerne, nous sommes loin de regretter notre travail. Nous y avons établi le cadre de nos recherches, nous y avons appris à les faire avec plus d’ordre, plus de précision et en nous

  1. Questionnaire de Folklore publié par la Société du Folklore wallon. — Liége, Vaillant-Carmanne, 1890. — Un volume de xii-154 pages in-8º. — Pris : cinq francs.