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2.
Ell’ s’en va chez l’apothicair’.
— « Monsieur, vendez-vous du fard ?
À combien vendez-vous l’oncè ? »
— « À deus écus. »
— « Oh ! donnez-mwré-z un’ demi-onc’
Pour un écu. »
3.
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« Lè soir, à la chandellè,
Barbouiilez-vous.
Lè lendèmain vous sèrez bell’
Commé lè jour. »
4.
Lé lendèmain, la bell’ se lèv’
Ell’ s’habill’ bien proprement,
Ell’ met sa robe blanch’ et
Ses beaux souliers
Et s’en va fair’ un tour en Vill’
Sans se mirer.
5.
Ell’ rètourn’ chez l’apothicaire’
— « Monsieur, qu’m'avez-vous vendu ? »
— « Jè vous ai vendu du noir(é)
Pour vos souliers.
N’appartient point à unè fill’
Dé sè farder ! »
(Communiquée par M. Paul Marchot qui la tient d’une vieille servante née à Hannut vers 1815.)