1503. On taquine les écoliers en récitant la formulette suivante :
Lè skoli,
Lè barbotî[1],
On lè hap po lè deu d’ pî,
On lè tap djisk’â plantchî.
« Les écoliers,
Les grognons,
On les saisit par les doigts de pied,
On les lance jusqu’au plafond. »
1504. On flétrit de l’épithète : magneu d’ tât’ â-z èfan « mangeur de tartines aus enfants » tous ceus qui abusent de leur force ou de leur autorité pour s’emparer de ce qui revient à de plus faibles.
1507. On dit à Liége contre les villageois :
Payîzan d’ mâleûr,
Kwat’ è kwat’, t’è-st on voleûr.
« Paysan de malheur,
Quatre et quatre, tu es un voleur. »
1508. Par contre, les riverains de la Meuse sont flétris par les campagnards du nom de hit’-è-Moûs « (qui) chie-dans-la-Meuse ».
Sobriquets de communautés.
1513. Les Nivellois sont appelés Aklo. Ce sobriquet est expliqué de la manière suivante : « Les portes de la ville étaient jadis si mal entretenues que les gonds et les verrous ne tenaient plus. Une troupe ennemie s’étant montrée dans le voisinage, on voulut, mais en vain, les fermer, et voilà nos bourgeois qui parcourent la ville en criant à tue-tête : Aclaus ! A claus ! [ â klô ! « aus clous ! » ]. » (Tarlier et Wauters Dict. des communes belges 168.)
1514. Les gens de Lodelinsart sont appelés les « veaus » et
- ↑ Plus exactement barboteu, transformé ici dans un but d’assonance ; barboté « barboter » qui ne se dit en français que du canard, s’emploie en wallon dans le sens de « gronder, trouver à redire sur tout, sermonner ».