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appelées miloût’. Chacun avait apporté des œufs durs dans un panier et l’on se provoquait à les heurter les uns contre les autres (kaké lè-z oû). Les œufs gagnés se mangeaient avec des miloût’. Il y a environ cinquante ans, le chemin élargi, où avait lieu la fête, a été resserré au profit des riverains et depuis lors, c’est dans la rue où se trouvent actuellement les écoles communales que l’ancienne fête revit, mais très altérée, dans une petite foire avec quelques échoppes de marchands de couques et des joueurs d’œufs, munis de leurs damiers et de leurs bourses à numéros. Cette foire s’appèle lu Hoûgn, du nom du lieu où elle se tenait autrefois.

Quasimodo (17 avril).

1760. Le premier dimanche après Pâques s’appèle Klôz-è Pâk « Pâques clôses » ou dimègn dè moûnî « dimanche des meuniers », parce que l’on dit que ceus-ci, — le peuple les considère volontiers comme un peu voleurs —, attendent toujours le dernier moment pour faire leurs pâques.

1er MAI.

1763. La nuit du 1er mai, les jeunes gens vont attacher sur les toits ou planter devant les portes des maisons où il y a des jeunes filles, des branches d’arbres (may), dont la valeur est symbolique. Un mai de buis enrubané (may di pâkî), est une déclaration d’amour. Un mai de cerisier ou de noyer indiquera la demeure d’une jeune fille qui fait trop parler d’elle. La coutume des mais est reportée à la nuit de l’Ascension dans les environs de Verviers.

1767. « À Fosses, le 1er mai, pour fêter sainte Brigitte, on distribue des milliers de baguettes de noisetier ; à la grand’messe, au moment où le prêtre donne la bénédiction, chacun lève sa baguette en l’air ; les milliers de branches de noisetier s’agitent et s’entrechoquent toutes ensemble ». (Hock 118) Cp. 1772.