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qui se réveille, exemples : ils ont et ont-ils, nous n’écrivons cette lettre que lorsqu’elle existe en réalité et nous la détachons par un seul tiret : i-z on vnou, on-t i vnou ? i-l a vnou, dè bèl-è djôn-è fêy. »

Je me suis conformé au système graphique qui précède, sauf sur les points et pour les raisons qui suivent :

La plupart de ceus qui liront ce livre ne me paraissant pas pouvoir supporter la même dose de radicalisme que les membres d’une société scientifique, j’ai fait trois concessions à leurs habitudes : 1) j’ai rendu le son se entre deus voyelles par ss ou c en suivant l’analogie des mots français correspondants ; 2) j’ai mis un u après le g dur comme en français ; 3) j’ai ajouté des apostrophes après quelques lettres finales que le lecteur aurait pu croire muettes.

L’imprimeur de ce livre n’ayant pas dans ses casses les caractères marqués d’un astérisque dans le tableau que je viens de reproduire, j’ai dû me résoudre aus modifications suivantes : 1) rendre par le même signe œ le phonème qui en français est bref dans je et long dans jeune. Exemples : fœm, où œ a la même valeur que dans œil, et dœr (no 902), où œ est long, le seul cas de tout le volume ; 2) rendre par â (exemple Mârtin 1831), comme c’est l’habitude des écrivains liégeois, l’ ouvert long (en français dans loge) qui se rencontre comme équivalent de â liégeois dans la plus grande partie de la province de Liège ; 3) rendre par é l’é fermé bref (en français dans été) et l’é fermé long (en français dans les mots féminins comme idée). Exemples ; ostè « été » dont l’é est bref et pér « père » dont l’é est long.

Orthographe française.

Je terminerai par quelques mots sur l’orthographe française de ce volume.

Je suis un partisan convaincu de la réforme de l’orthographe et je tiens à prêcher d’exemple.