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V. — Médecine populaire.


Voici un liste alphabétique des principales maladies que distingue le peuple avec l’indication de quelques remèdes populaires, presque tous purement superstitieus.


434.

Asthme (koûtrès’ d’alèn). — Infusion de baies de hous.

436-438.

Brûlures (broûleùr). — Laver la brûlure avec de la neige ramassée entre l’Épiphanie et la Chandeleur (Hock 176). — Le beurre fait le deuzième jour des Rogations. — Lard saupoudré de cerfeuil (Hock 323).

440.

Cancer au sein (chank-skir). — Appliquer sur le sein une écrevisse vivante dont on a lié les pinces (Hock 24).

443.

Choléra. — Beûr on potikè d’ krâch di tchin « boire un petit pot de graisse de chien » (Laroche).

445.

Chorée, danse de St-Guy. — Monter trois fois le « thier »[1] de la Chartreuse et le descendre trois fois en courant le plus vile possible. Prendre ensuite, par petites gorgées, un liquide composé de miel, gros comme une nois, et d’un jaune d’œuf mélangés à la bière contenue dans une tasse noire (Hock 309).

447.

Chute du rectum (sîtch). — Un morceau de flanelle rouge appliqué sur le mal (Liège).

449.

Clou, furoncle (klâ, bwègn’ klâ). — Réciter trois pater et trois ave et ajouter : Bondjoû, kló ! A rwér, kló ! (Nivelles). (Cp. 528).
  1. Forte montée de la grand’route de Liège à Aix-la-Chapelle.