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Page:Eugène Monseur - Le folklore wallon, 1892.djvu/68

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558.

Transpiration de la tête chez les enfants (rondê). — Jadis on allait de Liége à Herstal invoquer un petit saint appelé Saint-Oremus (Hock 202).

563.

Vers intestinaus (vyèr). — Manger des carottes crues (Hock 25).

564-568.

Verrues (porê, pwèrê). — Faire autant de nœuds dans un cordon qu’on a de verrues, puis jeter le cordon derrière soi sans se retourner. Celui qui le ramasse gagne les verrues (Pepinster). — Frotter les verrues avec une couenne de lard, enterrer cette couenne sous une gouttière, rentrer chez soi sans se retourner et dire trois pater et trois ave. À mesure que le lard pourrit, les verrues disparaissent (prov. de Liége). — Couper en deus un oignon, en frotter les verrues, enterrer les deus morceaus et dire cinq pater et cinq ave (Gosselies). — Tremper la main dans un ruisseau pendant que les cloches « sonnent à mort » et souhaiter ses verrues au défunt (Moha).

582.

Yeus (maus d’). — On invoque Sainte Odile à Liège et à Andrimont. — Les guérisseurs (sègneu « signeurs ») croient faire disparaître plusieurs570. maladies des yeus en touchant l’œil avec un trident (sègnî avou n’ fotchroûl). — La taie cornéenne571. (petite tache blanche sur la cornée) s’appelle li fleur è l’ dragon « la fleur et le dragon ». — 573. Si les petits enfants ont les yeus enflammés le matin au réveil, les mères font jaillir un peu de lait de leur mamelle sur le mal (Liége).

574-575.

Zôna [lè sink (Laroche), koron (Spa)]. — Boire le sang d’un coq noir mêlé au lait d’une femme qui allaite un premier garçon (Laroche).
Les guérisseurs.

616. Les hommes du peuple qui font plus ou moins profession de guérisseurs portent le nom de r’bouteu « rebouteur » ou de sègneu « signeur ».