Mariage.
683. Les meilleurs jours pour la célébration d’un mariage sont le mardi, le jeudi et le samedi. Le lundi est toujours mauvais. Certains mois sont considérés comme néfastes : mai à Liége, avril à Herve.
684. À Laroche, s’il pleut le jour des noces, on dit malignement des épous : i-l on mougné l’ djot’ o po « ils ont mangé le chou au pot ».
685. Quand deus frères épousent deus sœurs le même jour, l’une des deus unions doit être brisée pour que l’autre prospère (Verviers).
686. On va faire un charivari (pêltèdj) aus personnes âgées dont le mariage est désapprouvé, notamment pour disproportion d’âge.
690. Des chevaus blancs attelés à la voiture de la mariée présagent une heureuse union.
692. À Aubin-Neufchâteau, les pauvres gens allument sur le passage du cortège des bottes de paille, garnies de petits drapeaus en papier. Les fiancés et les autres personnes du cortège leur jètent de l’argent.
693. L’usage se pratique encore quelquefois dans les villages situés au nord de Liége, mais seulement pour les mariages de gens riches. Ce sont surtout les cabaretiers qui, dans un but de réclame, « allument la gerbe » (broûlè l’ djâb). Les gens de la noce font cercle autour de la paille qui flambe et lorsqu’elle est brûlée, la mariée prent un peu de cendre et l’enferme dans son porte monnaie.
695. On tire des pronostics de la couleur du costume de la mariée ; ainsi à Stavelot : blanche = la mariée est pure ; jaune = coquette ; rose = colérique ; bleue = présage d’union heureuse.
699. À Stavelot, on place sous le seuil de la maison de la mariée, quand celle-ci sort pour la cérémonie, une pièce d’argent qu’on donne le lundi suivant à un mendiant.