Page:Eugene Simon - La Cité chinoise, 1891.djvu/100

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comprend le commerce des produits indigènes, transportés de ports à ports par navires européens.

Si l’on en fait la défalcation, il ne reste plus qu’un total de 11 à 1.200 millions de francs, importations et exportations réunies, pour les transactions réelles de la Chine et de l’Europe. C’est à peu près la somme de ces transactions en 1860. Les traités de commerce et l’ouverture de plusieurs nouveaux ports n’y ont rien changé, malgré les espérances, non raisonnées, des commerçants. Ils ont été forcés d’augmenter leurs dépenses et leurs frais, et cela a été sans compensation ; ils le reconnaissent aujourd’hui. Soit donc 600 millions pour les exportations de la Chine, et 600 millions pour les importations de l’Europe. Mais de quoi se composent ces importations ? Le plus considérable des produits n’est même pas européen, c’est l’opium, qui vient de l’Inde. Il en entre en Chine, par les seuls ports ouverts aux étrangers, pour 280 ou 300 millions. Je ne fais que citer ce chiffre, car il n’y a pas à s’en glorifier. Viennent ensuite les tissus de coton, pour 200 ou 220 millions ; quant au reste, un peu de lainage anglais ou russe, de l’horlogerie suisse ou américaine, des fers ouvrés ou en barres, quelques articles de Paris ou de Vienne et des produits de consommation destinés aux Européens établis en Chine. Ainsi, une importation de 275 à 290 millions de produits utiles, voilà à quoi ont abouti tous les efforts réunis des diplomates et des