Page:Eugene Simon - La Cité chinoise, 1891.djvu/108

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dont chacun de nous ne reconnaît pas l’absolue nécessité. Jamais ni un gouvernement ni un individu n’oseront encourir la terrible responsabilité des accidents et des mortalités causés directement ou indirectement par l’emploi de vos machines, depuis ceux qui abrègent l’existence des ouvriers de vos mines, jusqu’à ceux qui frappent vos chauffeurs et vos mécaniciens.

» Nous n’avons pas de parlement comme chez vous[1]. Personne n’a le droit de nous faire accepter comme un progrès une chose qui ne paraît pas telle à tout le monde, et encore moins de nous imposer un centime de dépense. Cela peut avoir quelques inconvénients, mais nous y trouvons de plus grands avantages. On peut surprendre le consentement d’une assemblée ; on ne surprend pas celui d’une nation qui compte autant de parlements que de familles. »

Tout ce qui précède résulte des nombreux entretiens que mon goût et mes devoirs me donnaient l’occasion d’avoir avec les Chinois, et n’en est que le fidèle résumé.


IV


Quelquefois je prenais plaisir à les pousser plus loin. Je leur parlais de nos rêves. Je leur montrais, dans l’avenir, l’humanité déchargée, grâce aux machines, des

  1. On verra dans un autre chapitre comment se font les lois en Chine.