Page:Eugene Simon - La Cité chinoise, 1891.djvu/143

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la jouissance, pendant un temps plus ou moins long, d’une somme égale à celle qu’ils vont constituer une première fois. Tous, par conséquent, doivent s’engager à continuer leur mise pendant tout le temps nécessaire pour que chacun puisse jouir de cette somme et la rembourser. Ce délai est ordinairement d’autant d’années qu’il y a d’associés. Puis on tire au sort dix numéros, qui indiquent pour chacun d’eux l’époque à laquelle il sera mis en possession de la masse commune. Tantôt on convient que cette masse restera la même et ne s’augmentera pas des intérêts ; tantôt, au contraire, que les intérêts s’y ajouteront. Tantôt encore on décide que le bénéficiaire de l’année sera éliminé de la société ; tantôt, au contraire, qu’il continuera à en faire partie. Enfin l’élimination peut commencer par les premiers associés ou par les derniers. Dans l’un ou l’autre de ces cas, la part de capital à souscrire par chaque associé est nécessairement différente, et dépend de la date de son entrée en jouissance. De là, certaines combinaisons auxquelles j’ai pensé que le lecteur prendrait peut-être quelque intérêt, et dont il se rendra mieux compte par l’examen de quelques tableaux[1].

Toutes ces sociétés sont fondées sur la bonne foi et sur l’honneur. Ceux qui y manqueraient ne pourraient jamais plus faire partie d’aucune autre, et les exemples sont excessivement rares. Il faut ajouter que si un

  1. Voir ces tableaux à la fin du volume.