Page:Eugene Simon - La Cité chinoise, 1891.djvu/277

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Il a acheté depuis longtemps déjà un grand terrain que son aîné cultive, et il y a fait construire son tombeau. La pagode qui sert de club et de bourse, la plus rapprochée de chez nous, a été bâtie à ses frais, et il entretient à moitié l’une des écoles de notre quartier. C’est comme s’il n’avait pas quitté le pays. Mais je vous parle de notre oncle, et c’est du grand-père qu’il était question. Eh bien, monsieur, voilà comment il put d’abord marier ses filles ; car, voyez-vous, on a beau dire que l’établissement des filles ne coûte rien, on ne peut pas les laisser comme cela quitter le foyer sans leur faire quelque cadeau ; et voilà comment il put ensuite laisser à chacun des garçons dix à douze meous environ. C’est avec cela que mon père a débuté. Maintenant, Si-Lao-Yé, s’il vous plaît de connaître l’histoire de mon bisaïeul et même celle de mon trisaïeul, je suis prêt à vous les dire ; mais c’est toujours à peu près la même chose, sauf des détails et des particularités de peu d’importance.

» J’aurais cependant à vous signaler quelques-uns de nos ancêtres qui ont illustré la famille. Il y en eut un qui devint receveur général des finances et aux libéralités duquel on doit le cinquième canal de la rive gauche du Ta-Choueï-Khi. Je vous montrerai un jour son tombeau dans le cimetière de notre famille ; il lui a été offert par les habitants du coteau. Un autre arriva au grade de licencié du premier degré et exerça les fonctions de recteur dans la province du Hou-Pé. Un des