Page:Eugene Simon - La Cité chinoise, 1891.djvu/348

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manquerait pas de dire aussi que la grande variété de ses cultures, en assurant l’emploi de son temps d’un bout à l’autre de l’année, et la plus grande partie des récoltes contre les mauvaises chances des saisons aussi bien que contre celles de la vente, vaut infiniment mieux que la production d’une seule chose, tantôt l’une, tantôt l’autre, en vue de laquelle il lui faudrait d’une année à l’autre changer, abandonner ou renouveler son matériel, ses instruments, etc. Il citerait le proverbe mieux écouté en Chine qu’en Europe, « qu’il ne faut pas mettre tous les œufs dans le même panier». peut-être ajouterait-il enfin qu’il ne serait ni bon, ni bien, ni juste, ni humain, ni même seulement profitable de se faire concurrence entre voisins et amis, et de déranger un aménagement du sol et une économie agricole qui sont en définitive l’œuvre des siècles et auxquels tout le monde est habitué.

Les produits directs de la culture ne sont pas les seuls que la famille Ouang recueille de son industrie. L’étable, la porcherie et la basse-cour y ajoutent une somme de 773 francs[1].

Si nous additionnons maintenant les recettes de toutes natures et de toute provenance faites par la famille Ouang, nous arrivons à un chiffre de 7,142 francs. Voyons ses dépenses.

  1. Voir annexe n° 1, p. 373.