Page:Eugene Simon - La Cité chinoise, 1891.djvu/352

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personnes de la maison, cette somme donne pour chacune d’elles et par an un chiffre de 116 francs, comprenant par jour, outre le vin, le sucre, le sel, le thé, la graisse, l’huile et le chauffage de la cuisine ; 1 kilog. 071 de riz, blé et légumes secs, 227 grammes de chair, viande ou poisson, et 245 grammes de légumes frais ou salés, et de champignons, faisant une ration de 1 kil. 543 grammes. Mais il ne faut pas oublier, d’une part, que la famille compte des vieillards et des enfants, et que, de l’autre, elle fournit pendant soixante jours des repas à des ouvriers supplémentaires. Je ne parle pas de l’hospitalité qu’elle pratique assez fréquemment. Dans les provinces de l’intérieur de la Chine, et dans une bonne année moyenne, ces mêmes dépenses ne s’élèveraient pas à plus de 100 francs par personne.

Après les hommes, les animaux. L’ensemble des dépenses de leur nourriture se monte à 552 fr. 20 c.[1].

J’ai oublié, faute de place où les inscrire, deux articles. L’un est relatif à la préparation du thé. Excepté celui de la première récolte, dit de bourgeons, que l’on fait sécher en l’exposant seulement à l’air, les autres qualités sont soumises à une légère torréfaction. Lorsque l’année a été bonne, il faut 18 kilog. de charbon pour préparer 48 kilog. de feuilles. Ouang-Ming-Tse en récoltant l,546 kilog., il lui a fallu 576 kilog. de charbon de bois à 6 francs les 60 kilog. : 57 francs. Mon second

  1. Voir annexe n° 1, page 377.