qu’elles pourraient receler, et qu’il se pratique en roulant la semence dans de la chaux pulvérisée. En Chine, on y mêle des cendres en égale proportion.
Le pois cultivé est un pois dit soïa, dont on s’occupe beaucoup en Europe, où il est introduit depuis quelques années, à cause de la valeur alimentaire de la graine, aussi riche en matières azotées que la viande, et du fourrage avidement recherché des animaux. En Chine on en fait, en outre, à volonté de l’huile, du vermicelle ou une sorte de fromage très apprécié, il ne contient pas beaucoup d’huile, ou du moins on ne peut guère en extraire plus de 17 0/0 ; mais les tourteaux se vendent un très bon prix. Le soïa produit 153 kilog. par meou. Soit, pour les quatre meous, 612 kilog. de graines fournissant 104 kilog. d’huile à 0 fr. 45 le kilog., ci : 48 francs, et 500 kilog. de tourteaux à 8 fr. 50 les 60 kilog., ci : 53 francs, plus la paille, 20 francs ; en tout 121 francs.
Additionnant le prix du blé et des pois, nous avons un total de 291 francs représentant les résultats de la cinquième récolte.
Les cinq récoltes et les 11 meous des terres de la vallée ont donc produit une somme de 1,971 francs.
Les pois et le blé rentrés, on met immédiatement l’eau dans les champs auxquels on donne deux labours à la charrue, avant de procéder à la plantation du riz.
L’aménagement des terres situées sur la colline est plus compliqué. Rappelons-nous qu’elles ont une superficie de 18 meous dont 5 en cultures ordinaires, et les 13 autres plantés en thé. Mais de ces 13 meous, 2 n’ont qu’une année de plantation, et 3 n’en ont que deux. On n’en cueille pas encore les feuilles, et pour ne pas les laisser improductifs, on les cultive comme les autres terres, en intercalant d’autres plantes dans les lignes des plants de thé. Trois autres meous, arrivés à la 3e année de plantation, ne donnent encore qu’une demi-récolte de thé, mais ils rendent