Page:Eugene Simon - La Cité chinoise, 1891.djvu/388

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din et de l’autre un champ d’ignames. Un troisième est en cannes à sucre. Ils sont ainsi soustraits à l’aménagement et à la rotation des cultures ordinaires, puisqu’ils portent les mêmes plantes pendant plus d’un an, et pour cette raison, nous les laisserons pour les derniers. Restent donc deux meous irrigables, cultivés de la même façon que les terres de la vallée, et 5 meous arrosables à la main seulement.

Les deux meous irrigables sont d’abord plantés en riz ordinaire qui rapporte un peu moins que dans la vallée: 365 kilog. seulement par meou. Pour la deuxième récolte, ce n’est pas du riz à distiller que l’on repique. Le gouvernement chinois ni les mœurs ne voient d’un très bon œil que l’on enlève une surface de terre quelconque à une production indispensable pour l’employer à une production moins utile. Les cultivateurs soucieux de mériter les faveurs ou les récompenses de l’un et la considération des autres ont donc bien soin de ne pas dépasser une certaine limite. On remplace ce riz par une espèce, dite de montagne, qui n’a pas besoin d’autant d’eau que les autres, sérieuse considération à une époque de l’année où elle commence à se faire rare. Il ne produit que 300 kilog. mais il se vend le même prix que l’autre, soit pour les deux récoltes et pour les deux meous 1,330 kilog. à 8 francs les 60 kilogr. 177 francs. Après le riz on repique de la navette produisant 300 kilog. pour les deux meous ou bien 75 kilog. d’huile à 0 fr. 37 le kilog. et 215 kilog. de tourteaux à 8 fr. 30 les 60 kilog. ci 51 fr. 75. Viennent ensuite le trèfle avec 1,080 kilog. de fourrage valant 23 francs et enfin le blé, pour 300 kilog. vendus 45 francs y compris la paille, soit, 296 francs représentant l’ensemble des cinq récoltes.

Les cinq meous non irrigables sont divisés en trois champs, l’un de 3 meous et les deux autres de 1 meou chacun. Dans le premier, on sème en lignes et en poquets, des graines de cotonnier, ou bien on en repique de jeunes plantes, si l’on est en retard. Le cotonnier occupe le sol pendant au moins trois mois, des premiers jours de mai aux