Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/116

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PYLADÈS.

Qu’importe.

ORESTÈS.

Tu n’hésites donc pas ?

PYLADÈS.

L’hésitation est un grand mal entre amis.

ORESTÈS.

Va donc, ô gouvernail de mon pied !

PYLADÈS.

J’aurai chèrement soin de toi.

ORESTÈS.

Mène-moi au tombeau de mon père.

PYLADÈS.

Pourquoi cela ?

ORESTÈS.

Afin que je le supplie de me sauver.

PYLADÈS.

Certes, ceci est juste.

ORESTÈS.

Mais que je ne voie pas le tombeau de ma mère !

PYLADÈS.

Elle était ton ennemie. Mais hâte-toi, de peur que le