Fils ! tu oses une action impie en tuant ta mère ! Crains, voulant honorer ton père, de te couvrir d’une infamie éternelle !
Quel mal plus grand, quelle plus grande cause de larmes et de pitié sur la terre que le meurtre d’une mère ? Celui qui a commis ce crime, le fils d’Agamemnôn, roulant de tous côtés des yeux farouches, est agité de fureurs, devenu la proie des Érinnyes à cause de ce meurtre. Oh ! le malheureux, quand, voyant le sein de sa mère hors de ses vêtements dorés, il la tua pour venger son père !
Femmes, le malheureux Orestès s’est-il éloigné de ces demeures, en proie à la fureur infligée par les Dieux ?
Non, mais il est allé à l’assemblée Argienne, afin d’engager, pour sa vie, le combat par lequel il vous faut vivre ou mourir.
Hélas sur moi ! Qu’a-t-il fait ? Qui lui a conseillé cela ?
Pyladès. Mais voici un messager qui nous dira promptement ce qui a été fait de ton frère.