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Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/135

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Car, pour le reste, tu as bien parlé, si nous avons la chance de nous saisir du petit chien d’un père impie.

ÉLEKTRA.

Je pense qu’elle doit être près de la demeure, car voici déjà longtemps qu’elle est partie.

ORESTÈS.

Très bien. Toi, sœur Élektra, reste devant la demeure pour recevoir la vierge à son arrivée, et vois si, avant que le meurtre soit accompli, quelque compagnon, ou le frère de notre père, nous prévient en venant vers les demeures. Crie dans la maison, ou, heurtant les portes, parle à haute voix dans l’intérieur. Nous, entrons et armons nos mains de l’épée pour ce dernier combat, ô Pyladès, car tu m’aides dans tous mes travaux. Ô toi qui habites les demeures de la nuit noire, Père ! ton fils Orestès t’appelle. Viens en aide à nous qui te prions, car c’est pour toi, malheureux que je suis, que je subis des maux injustes, et que je suis trahi par ton frère, parce que j’ai fait une action juste. Je veux saisir et tuer sa femme. Sois donc notre allié pour cela.

ÉLEKTRA.

Ô Père, viens enfin, si tu entends sous la terre tes enfants qui t’appellent et qui meurent pour ta cause !

PYLADÈS.

Ô parent de mon père, Agamemnôn ! exauce aussi mes prières, sauve tes enfants !