Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/139

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ÉLEKTRA.

Allons ! Je vais donc heurter les portes du son de ma voix. Pourquoi tardez-vous, vous qui êtes dans les demeures, à sacrifier la victime pendant que tout est tranquille ? Ils n’entendent pas ! ô malheureuse à cause de mes maux ! Leurs épées sont-elles devenues impuissantes contre la beauté ! Bientôt quelque Argien armé va se ruer à l’aide vers la demeure. Regardez mieux encore ! Ce n’est pas le lieu de se reposer. Les unes et les autres, portez vos yeux de tous côtés, ici et là.

LE CHŒUR.

Nous changeons d’endroit, et nous surveillons de toutes parts.




HÉLÉNÈ.

Hélas ! Pélasgienne Argos, je péris misérablement !

ÉLEKTRA.

Entendez-vous ! Les hommes mettent la main au meurtre. C’est le hurlement de Hélénè, comme il m’est permis de le supposer.

LE CHŒUR.

Ô puissance de Zeus, puissance éternelle de Zeus, viens en aide à nos amis !

HÉLÉNÈ.

Ménélaos ! je meurs, et tu n’es pas là pour me secourir !