Cette page a été validée par deux contributeurs.
POLYNEIKÈS.
Mais, dans notre intérêt, il faut subir cette servitude contre nature.
IOKASTÈ.
Mais l’espérance nourrit les exilés, dit-on.
POLYNEIKÈS.
Ils sont flattés par ses yeux souriants, mais ils tardent à être exaucés.
IOKASTÈ.
Le temps ne montre-t-il pas que ces promesses sont vaines ?
POLYNEIKÈS.
Elles ont un certain charme qui adoucit les maux.
IOKASTÈ.
Mais comment vivais-tu, avant de trouver à te nourrir par tes noces ?
POLYNEIKÈS.
Parfois, j’en avais pour un jour, parfois, je n’avais rien.
IOKASTÈ.
Les amis et les hôtes de ton père ne venaient-ils pas à ton aide ?
POLYNEIKÈS.
Soyons heureux ! il n’y a plus d’amis quand on est malheureux.