Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/302

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IASÔN.

Tu as donc résolu de les tuer, à cause de mon mariage ?

MÈDÉIA.

Penses-tu que ce soit une faible offense pour une femme ?

IASÔN.

Pour une femme modeste ; mais tout est offense pour toi.

MÈDÉIA.

Ils sont morts, et c’est ce qui te déchire.

IASÔN.

Ils sont désormais des Daimones terribles sur ta tête.

MÈDÉIA.

Les Dieux savent qui a été cause de ce malheur.

IASÔN.

Certes, ils connaissent ton cœur abominable.

MÈDÉIA.

Tu m’es odieux ! J’ai horreur de tes paroles amères.

IASÔN.

Et moi des tiennes. Notre séparation est facile.

MÈDÉIA.

Comment ? Que faire ? Je la désire ardemment.