Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/356

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demeure paternelle. Les haltes de la fille de Lètô resteront sans couronnes dans l’épaisse forêt, et l’empressement nuptial des jeunes filles pour toi, cessera par ton exil.

Épôde.

Et moi, à cause de ton malheur, je verserai des larmes sur ta destinée douloureuse. Ô mère malheureuse, tu as enfanté en vain ! Hélas ! je suis furieuse contre les Dieux. Hélas ! hélas ! ô Kharites nuptiales, pourquoi chassez-vous loin de la terre de la patrie, et loin de ces demeures, ce malheureux qui n’est coupable d’aucune faute ?

Mais j’aperçois un serviteur de Hippolytos, qui, plein de tristesse, se hâte d’un pied rapide vers la demeure.




LE MESSAGER.

Où trouverai-je, ô femmes, le maître de cette terre, Thèseus ? Si vous le savez, dites-le moi. Est-il dans cette demeure ?

LE CHŒUR.

Le voici lui-même, qui sort des demeures.

LE MESSAGER.

Thèseus, je t’apporte une nouvelle pleine d’affliction pour toi, et pour les citoyens qui habitent la Ville des Athènaiens et la terre de Troizènia.

THÈSEUS.

Qu’est-ce ? Quelque calamité récente est-elle tombée sur les deux Cités voisines ?