Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/427

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HÈRAKLÈS.

Tu n’as pas en moi, ton hôte, un évocateur d’âmes.

ADMÈTOS.

Est-ce bien ma femme que je vois, celle que j’ensevelissais ?

HÈRAKLÈS.

Certes ! Mais je ne m’étonne pas que tu n’aies pas foi en la fortune.

ADMÈTOS.

Je la toucherai, je lui parlerai comme à ma femme vivante ?

HÈRAKLÈS.

Parle-lui. Tu possèdes, en effet, tout ce que tu désirais.

ADMÈTOS.

Ô visage ! ô corps de ma très chère femme ! Je te possède contre toute espérance, quand je pensais ne plus te revoir !

HÈRAKLÈS.

Tu la possèdes, mais que les Dieux ne te l’envient plus !

ADMÈTOS.

Ô noble fils du très grand Zeus, sois heureux ! et que le Père qui t’a engendré te protège ! Toi seul m’as tout rendu ! Mais comment l’as-tu ramenée du Hadès à la lumière ?