Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/506

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fera enfin cette Cité pour moi ? Se liera-t-elle d’amitié avec moi, et obtiendrons-nous la sépulture pour nos enfants ?

Antistrophe II.

Viens en aide à une mère, secours-la, Cité de Pallas ! de peur qu’on ne viole les lois des hommes. Car toi, tu respectes la justice, tu ne cèdes pas à l’iniquité, et tu délivres ceux qui sont injustement opprimés.




THÈSEUS.

Toi qui as pour office de nous servir, la Ville et moi, en portant nos décrets, traverse maintenant l’Asopos et l’eau de l’Isménos, et annonce ceci au vénérable tyran des Kadméiens : — Thèseus, habitant une terre voisine, te demande amicalement ces cadavres afin de les ensevelir. Il pense qu’il est juste que cela soit accordé, et que tu obtiennes ainsi l’amitié de tout le peuple des Érékhthides. — S’ils y consentent, reviens aussitôt ; s’ils ne le veulent pas, parle une seconde fois et dis-lui d’attendre l’armée de mes jeunes hommes porteurs de boucliers. Elle est assemblée, elle est là, et je la range autour du puits sacré de Kallikhoros. La Ville accepte de bon gré et joyeusement cette entreprise, dès qu’elle a su que je la voulais. Ah ! qui s’avance pendant mes paroles ? il me semble vaguement que c’est un héraut Kadméien. Attends. Peut-être t’épargnera-t-il de partir, et prévient-il mes desseins par son arrivée.