Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/573

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IPHIGÉNÉIA.

Périssent les lances et les maux qui viennent de Ménélaos !

AGAMEMNÔN.

Ils en perdront d’autres auparavant, ceux qui m’ont perdu !

IPHIGÉNÉIA.

Que tu es resté longtemps dans cette retraite d’Aulis !

AGAMEMNÔN.

Et maintenant encore quelque chose m’arrête, et empêche que l’armée parte.

IPHIGÉNÉIA.

Où dit-on qu’habitent les Phryges, père ?

AGAMEMNÔN.

Là où plût aux Dieux que Paris, fils de Priamos, n’eût jamais habité !

IPHIGÉNÉIA.

Tu vas donc naviguer au loin, père, et m’abandonner ?

AGAMEMNÔN.

Tu viendras aussi, ô enfant, là où ira ton père.

IPHIGÉNÉIA.

Ah ! Plût aux Dieux qu’il fût convenable pour toi et pour moi que tu m’emmenasses avec toi !