Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, I, 1884.djvu/79

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douce, mais ce me serait une douleur que celui-ci fût réveillé.

Strophe I.

Taisez-vous, taisez-vous ! Ne laissez qu’une trace légère, ne faites point de bruit ni de cris. Allez loin, là, loin de moi et du lit.

LE CHŒUR.

Voilà, j’obéis.

ÉLEKTRA.

Hélas ! hélas ! ô chère, parle-moi aussi doucement que le son de la syrinx faite de roseau léger.

LE CHŒUR.

Voici que je parle d’une voix douce et basse, comme dans la demeure.

ÉLEKTRA.

Bien ainsi. Parle bas, approche doucement, doucement, et dis-moi pourquoi tu viens. Celui-ci, gisant sur ce lit, s’est endormi enfin, bien tard.

LE CHŒUR.
Antistrophe I.

Comment est-il ? Réponds-nous, ô chère !

ÉLEKTRA.

Que dirai-je de sa fortune ou de son malheur ? Il respire encore, à la vérité, mais il gémit faiblement.