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LES BAKKHANTES.

Si je n’avais, en effet, accompli de mes mains cette action impie

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Dionysos.

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Ayant changé de forme, tu deviendras dragon. Et celle que tu as épousée, la fille d’Arès, Harmonia, quoique mortel toi-même, revêtira la forme d’un serpent. Sur un char attelé de veaux, comme le dit l’oracle de Zeus, tu iras avec ta femme, et tu commanderas aux Barbares. En tête de troupes innombrables, tu renverseras beaucoup de villes. Mais quand ces armées auront dévasté le temple de Loxias, elles auront un retour funeste. Cependant Arès vous délivrera, toi et Harmonia, et vous accordera la vie des Bienheureux. Moi, Dionysos, né de Zeus et non d’un père mortel, je vous le dis : si vous aviez résolu d’être sages, au lieu de vous y refuser, vous auriez pour protecteur le fils de Zeus, et vous seriez heureux.

Agavè.

Dionysos, nous te supplions ! nous avons mal agi.

Dionysos.

Vous m’avez connu tard. Quand il le fallait, vous ne m’avez pas connu.

Agavè.

Nous le comprenons ! Mais tu te venges trop.