Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/289

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venir en aide aux malheureux. C’est pour cela qu’elle a déjà supporté d’innombrables travaux en faveur de ses amis. Et, maintenant, je vois venir un nouveau combat.

DÈMOPHÔN.

Tu as bien dit, vieillard ! et je suis certain que ceux-ci pensent de même. Ce bienfait ne sera pas oublié. Moi, je convoquerai l’assemblée des citoyens, et j’ordonnerai tout, afin de recevoir avec de nombreuses troupes l’armée des Mykènaiens. Avant tout, j’enverrai contre elle des éclaireurs, pour qu’elle ne fasse pas irruption à notre insu, car chaque guerrier Argien est un rapide coureur ; puis, je ferai des sacrifices après avoir réuni les divinateurs. Toi, ayant quitté l’autel de Zeus, entre dans les demeures avec ces enfants. Même si j’étais absent, d’autres prendront soin de vous. C’est pourquoi entre dans les demeures, vieillard !

IOLAOS.

Je n’abandonnerai point l’autel ; nous resterons ici en suppliants, attendant que ta Ville soit victorieuse, mais quand tu en auras fini glorieusement avec ce combat, nous entrerons dans les demeures. Nous avons pour alliés, ô Roi, des Dieux qui ne le cèdent pas à ceux des Argiens. Si Hèra, l’épouse de Zeus, marche devant eux, nous avons Athana. Je dis que c’est une raison de succès que de suivre des Dieux meilleurs ; et Pallas ne souffrira pas d’être vaincue.