Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/309

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LE CHŒUR.
Strophe I.

Ô Gaia ! ô Sélana qui brilles dans la nuit ! ô très splendide éclat du Dieu qui illumine les mortels, portez cette nouvelle, élevez la voix jusque dans l’Ouranos, jusqu’au siège royal d’Athana aux yeux clairs ! Parce que j’ai reçu des suppliants, je dois, en cheveux blancs, combattre avec le fer pour mes demeures et pour la terre de la patrie !

Antistrophe I.

C’est une chose redoutable, en effet, qu’une Ville telle que Mykèna, riche et illustre par la force des armes, nourrisse de la colère contre mon pays. Mais il serait honteux à nous, ô Ville, de livrer des suppliants sur l’ordre d’Argos. Zeus est mon compagnon de guerre, je ne crains rien, Zeus nous est reconnaissant avec justice. Jamais les Dieux ne seront moins forts que les mortels.

Strophe II.

Mais, ô Vénérable ! le sol de cette terre est à toi, et cette Ville t’appartient, dont tu es la mère, la maîtresse et la gardienne. Chasse cet homme qui mène ici, contre tout droit, l’armée ennemie d’Argos ; car il n’est pas équitable que je sois chassé de mes demeures à cause de ma piété.

Antistrophe II.

Nous te consacrons toujours, en effet, de nombreux sacrifices, et le jour qui ouvre le mois n’est pas oublié