Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/320

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Hèra, de beaucoup plus puissante que les oracles, ne me trahirait pas. Ne m’offrez point de libations, et ne permettez pas que le sang coule sur mon tombeau, car j’infligerai un retour funeste à ceux-ci, et vous aurez de moi un double profit, en ce que, mort, je vous viendrai en aide et nuirai à vos ennemis.

ALKMÈNA.

Pourquoi tardez-vous donc à tuer cet homme après l’avoir entendu, puisque le destin a décidé que, de sa mort, dépendent votre salut et celui de vos descendants ? Il vous enseigne la voie la plus sûre. Il est votre ennemi, vivant, et, mort, votre soutien. Emmenez-le, serviteurs, et jetez son cadavre aux chiens ! N’espère plus, en effet, que tu me chasseras désormais du sol natal !

LE CHŒUR.

Ceci me plaît. Allez, serviteurs ! En ce qui nous concerne, nos Rois seront purs de toute souillure.

FIN DES HÈRAKLÉIDES.