Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/397

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HÉLÉNÈ.

Je songe ici à d’autres encore qu’aux morts.

THÉOKLYMÈNOS.

Tu n’auras pas en moi un mari pire que Ménélaos.

HÉLÉNÈ.

Je ne te reproche rien ; la fortune seule m’inquiète.

THÉOKLYMÈNOS.

Tout dépend de toi, si tu m’accordes ta bienveillance.

HÉLÉNÈ.

Ce n’est pas de ce jour que j’ai appris à aimer mes amis.

THÉOKLYMÈNOS.

Veux-tu que, pour t’aider, je monte aussi sur la nef ?

HÉLÉNÈ.

Non certes ! Tu ne peux servir tes serviteurs, ô Roi !

THÉOKLYMÈNOS.

Donc, je m’abstiens des rites des Pélopides. Mes demeures sont pures, car Ménélaos n’a point rendu l’âme ici. Qu’on dise à mes Hipparkhes d’apporter dans ma demeure les présents nuptiaux. Il faut que toute cette terre retentisse de joyeux chants d’hyménée pour l’hymen de Hélénè et le mien, et qu’il soit dit heureux ! Et toi, ô Étranger, va ! et jetant dans la mer ces offrandes à son