Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/438

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IÔN.

Ne reculeras-tu point avant de recevoir mes flèches dans tes poumons ?

XOUTHOS.

Pourquoi me fuis-tu ainsi, quand tu reconnais ce qui t’est le plus cher.

IÔN.

Je n’aime pas à ramener à la raison les étrangers grossiers et insensés.

XOUTHOS.

Tue et brûle-moi ! tu seras ainsi le meurtrier de ton père.

IÔN.

Comment es-tu mon père ? Cela n’est-il pas risible à entendre ?

XOUTHOS.

Nullement. Ce que je vais dire te le prouvera.

IÔN.

Et que me diras-tu ?

XOUTHOS.

Je suis ton père, et tu es mon fils.

IÔN.

Qui l’a dit ?